L’achat des F-35, une erreur coûteuse pour le Canada, selon des chercheurs

Communiqué
Pour publication immédiate
8 février 2012

 

OTTAWA – Une nouvelle étude révèle les lacunes du projet du gouvernement canadien d’acheter des chasseurs F-35, et propose des solutions de remplacement viables à ce programme.

Les résultats de cette étude sont détaillés dans un article intitulé « Canada’s F-35 Purchase is a Costly Mistake », écrit par Michael Byers, professeur de sciences politique à l’Université de Colombie-Britannique et Stewart Webb, associé de recherche au Salt Spring Forum. L’article paraît cette semaine dans le prestigieux journal La politique étrangère du Canada.

L’article mesure les avantages potentiels du F-35 en comparaison des coûts croissants et des limites techniques du programme. Le coauteur Michael Byers espère que l’étude, validée par un comité de lecture, rouvrira le débat à propos du programme du F-35. « En période de restrictions budgétaires et de bouleversements géopolitiques majeurs, mettre tous nos œufs dans le panier du F-35 nous apparaît peu raisonnable, voire même irresponsable. » dit Byers.

Parmi les principales conclusions de l’étude, mentionnons :

• Le risque d’un conflit armé dans la région circumpolaire est très faible. Les administrations américaine et canadienne ne voient pas la Russie comme un ennemi potentiel, ce qui remet pour le moins en question l’utilité du F-35 dans le cadre de la défense continentale.

• Le coût unitaire projeté des F-35 a été évalué à 128 M$ US par le directeur parlementaire du budget, et pourrait s’avérer encore plus cher.

• En lieu du F-35, le Canada pourrait continuer à compter pendant une autre décennie sur les CF-18 récemment remis à niveau, tout en évoluant vers une flotte d’aéronefs mixte qui comprendrait des véhicules aériens sans pilote (UAV).

• Avec une approche attentiste prudente, on s’assurerait de voir la résolution de certaines incertitudes avant d’engager le Canada dans un programme de trois décennies au coût de 20 à 30 milliards de dollars. Parmi ces incertitudes : le coût et les capacités réelles du F-35, le coût et les capacités des prochaines générations de UAVs et l’orientation des développements géopolitiques.

• S’il y a un besoin démontré d’apporter du renfort aux CF-18 avec une petit nombre de nouveaux chasseurs, des choix alternatifs éprouvés sont disponibles à coût beaucoup plus raisonnable — et avec des capacités globales plus étoffées — que les F-35.

Il n’est pas trop tard pour que le gouvernement canadien change son fusil d’épaule. Aucun contrat n’a été signé et il n’existe pas d’obligation légale d’achter un avion quelconque.

« Malgré l’engagement du gouvernement canadien envers le chasseur furtif F-35 de Lockheed Martin, il n’y a pas de contrat signé », dit Steven Staples, président de l’Institut Rideau. « On parle ici du projet militaire le plus onéreux de l’histoire du Canada. »

L’Institut Rideau est un groupe de recherche, de revendication et de consultation pour l’intérêt public, non partisan et sans but lucratif, basé à Ottawa.

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L’article « Canada’s F-35 Purchase is a Costly Mistake », est disponible dans le dernier numéro de La politique étrangère du Canada.

 

Pour information ::

Steven Staples, président
bur. 613 565-9449 cel. 613-290-2695 e. sstaples@rideauinstitute.ca

 

 

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